Guerre de Cent Ans
Les principaux acteurs de cette guerre sont les dynasties des Plantagenêts (Royaume d'Angleterre) et de la Maison capétienne de Valois (Royaume de France). Mais cette guerre ne se finira officiellement qu'en 1575 par un traité signé par les rois Louis XI de France et Édouard IV d'Angleterre.
Sommaire
La France au XIVe siècle
Au début du XIVe siècle, le royaume de France est le plus peuplé et le plus puissant de l'Europe médiévale. Il est divisé en comtés et duchés, eux-mêmes composés de seigneuries, où les nobles et les clercs vivent du produit de la terre. Chaque chevalier prête hommage à un seigneur en se déclarant son vassal et le roi est le seigneur de tous les seigneurs.
Mais ce monde est appelé à disparaître. Les richesses proviennent désormais moins de la terre que du commerce. Elles s'accumulent dans les mains des marchands qui réclament, outre le droit de s'administrer eux-mêmes, une monnaie stable et des routes sûres.
Par ailleurs, ce siècle est marqué par troix fléaux : la famine, la peste et la guerre, qui plongent dans de profondes crises la société européenne, et notamment la France. De 1315 à 1317, la famine est générale, puis elle sévit par intermittence tout au long du siècle. La peste noire arrive à Marseille en 1347. La maladie se propage et a causé la mort entre 30 et 50 % de la population européenne.
Origines
À la mort du roi Charles IV de France, les barons furent convoqués pour parler de la garde du royaume. La question était de savoir à qui elle devrait être confiée, avec le principe que la femme n'avait personnellement pas accès au pouvoir royal.
De leur côté, les Anglais déclaraient que le jeune Édouard III d'Angleterre était le plus proche parent en tant que fils d'Isabelle, petit-fils de Philippe IV de France, et par conséquent neveu du roi Charles IV de France.
Nombre de juristes s'accordèrent cependant à déclarer qu'Isabelle, fille de Philippe IV de France, était écartée de la garde du royaume, non en raison de son degré de parenté, mais à cause de son sexe. Les Français n'admettaient pas sans émotion l'idée d'être soumis à l'Angleterre. C'est pourquoi la garde du royaume fut donnée par les barons à Philippe VI de France.
Vivre pendant la guerre
Dans ce monde qui souffre de la faim, l'alimentation est bien sûr une préoccupation première. Les plus nobles consomment des aliments jugés dignes d'eux comme les oiseaux et les fruits, tandis que les légumes (oignon, poireau, ail, etc.) qui poussent dans la terre accompagnent le pain des plus pauvres. Les banquets sont réservés aux riches et aux grandes occasions.
La guerre divise les familles, frappe aveuglément et oblige chacun à se débrouiller pour survivre. Sur les routes d'ordinaire encombrées de marchands, de colporteurs, de moines, de pèlerins viennent s'ajouter des réfugiés qui fuient la misère ou les combats.
Les voyages sont longs et dangereux : les péages sont très nombreux et les brigands n'hésitent pas à attaquer les voyageurs. Il vaut donc mieux se déplacer en groupe et trouver un lieu sûr pour la nuit, dans une auberge ou chez l'habitant, dont l'hospitalité est aussi un devoir chrétien.
Chronologie
Les victoires anglaises
La guerre éclate en 1337. Après une série de défaites désastreuses des archers français devant les archers anglais, le connétable Bertrand Du Guesclin parvient à chasser les Anglais. En même temps, Charles V de France rétablit les finances en créant un impôt sur le sel : la gabelle.
La guerre civile
Mais la folie de Charles VI de France déclenche la guerre civile. Les Armagnacs sont partisans du dauphin Charles VII de France tandis que les Bourguignons sont partisans du roi d'Angleterre.
Après la défaite d'Azincourt, le traité de Troyes reconnaît le roi d'Angleterre comme roi du trône de France.
Vers la victoire française
En 1429, Jeanne d'Arc délivre Orléans et escorte Charles VII de France à Reims pour le faire sacrer. Ce dernier se réconcilie avec les Anglais et fait terminer la guerre, et crée une armée de métiers. Il organise les trois impôts : la taille (pour les non-privilégiés), la gabelle (sur le sel) et les aides (sur les boissons).
Louis XI de France renforce le pouvoir royal en diminuant celui des grands vassaux, en particulier celui du duc de Bourgogne.
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