Guerre du Péloponnèse
Au milieu du Vème siècle avant J.-C., Athènes et Sparte dominent le monde Grec. La guerre du Péloponnèse éclate en 431. Elle durera plus d'un quart de siècle.
En 450 AV. J.-C., tout oppose Athènes et Sparte. Sparte s'est replié sur le Péloponnèse. Alors qu'Athènes incarne la démocratie, Sparte s'accroche à son passé et vit dans la crainte d'une révolte d'esclaves.
En 446 av. J.-C., pour mettre fin à leurs affrontements incessants, les deux cités ont conclu une paix de 30 années, mais elle durera seulement 15 ans ! Les premières années se passent en opérations de petite envergure. Les Spartiates ravagent l'Attique plusieurs fois ; Athènes occupe Egine et, suivant sa stratégie, ruine les côtes ennemies. Entassés derrière leurs fortifications, les Athéniens doivent faire face, en 430, à une épidémie de peste, ou sans doute de Typhus. En deux ans, celle-ci emporte entre un quart et un tiers de la population. Périclès lui même y succombe, en 429. A sa mort, Athènes est divisée : avec l'aristocrate Nicias, les plus modérés veulent une guerre défensive, tandis que Cléon et ses partisans sont pour la guerre à Outrance. Lorsque Cléon réussit à faire prisonniers 292 hoplites ennemis et à les ramener à Athènes, les combats reprennent de plus belle. Puis, en 421, la guerre perd deux de ses partisans les plus acharnés : l'Athénien Cléon et le Spartiate Brasidas meurent devant Amphipolis, une colonie d'Athènes.
Ceux-là morts, on peut négocier : Sparte craint pour la vie de ses prisonniers. Nicias conclut la paix, chacun des adversaires se retirant sur ces positions antérieures. Dans Athènes vaincue, le doute s'installe. Philosophe non conformiste, Socrate préfère la mort au reniement de soi. Le procès de Socrate Athènes, la crise morale et le doute se sont installés. Le philosophe Socrate use de la dialectique, l'art de raisonner cher aux sophistes, pour mener une critique de la cité. Le peuple s'inquiète de ces critiques, qui sapent ces dernières certitudes. Socrate est accusé de "corrompre les jeunes gens" et de "ne pas reconnaître les dieux de la cité". Pourtant, il est bon citoyen. Il a été soldat et magistrat. Mais la cité n'admet pas les non-conformistes. Lui même préfère être condamné à mort que se renier. Il boit la ciguë en 399. Un de ces disciples, Platon, ouvre en 387 près des jardins d'Acarêmons, à Athènes, une école appelée l'Académie. Refusant de se mêler, après la mort de son maître, aux affaires de la cité, il voyage, se rendant auprès du tyran Denys de Syracuse. Dans ces dialogues, il reprend la dialectique socratique qui devient un moyen de s'élever au-dessus du monde sensible pour parvenir au monde des idées.