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Utilisateur:Hawkeye/Roman

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Bienvenue dans mon roman ! Je vais écrire ici un roman que j'aimerais beaucoup publier un jour, alors n'hésitez pas à me donner votre avis pour que je m'améliore (même s'il est négatif, ça ne me dérange pas !). Bonne lecture ! Hawkeye (discussion)

P.S. Je vais essayer d'écrire un chapitre par jour, mais je ne vous promet rien car j'ai pas mal de devoirs à faire...

Vos avis

Exemple : C'était bien, mais on ne comprend pas bien qui sont les personnages. Et il y a pas une faute au nom Hanna ?

LES CENDRES DE PARIS

Partie 1 : La Scientifique

Chapitre 1

Chez moi, l'air est pur et l'horizon dégagée. Il n'y a pas de pollution, pas de grattes-ciel, pas d'automobiles, pas d'Internet. Il y a des médecins et de la nourriture en quantité suffisante. Chez moi, à la campagne, les gens sont heureux. Les bâtiments ne portent pas les stigmates d'une récente guerre civile, les armes ne sont utilisées que pour chasser le gibier. Nous ne connaissons pas la violence, pas comme à Paris où il faut lutter à chaque instant pour survivre. Je ne suis jamais allée dans la capitale, mais j'ai lu dans les journaux le compte rendu des dramatiques évènement qui ont eu lieu il y a à peine une décenie : guerres civiles, épidémies, soulèvements, massacres. Des milliers d'innocents, des civils, des femmes, des enfants, des vieillards ont perdu la vie ces jours-là. À l'école, on ne parle pas beaucoup de ce que les adultes appellent la période noire. En fait, on ne parle jamais de l'histoire de notre pays. Je suppose qu'on a honte de ce que nous avons fait à notre planète. En à peine un siècle, nous avons saccagé l'endroit merveilleux qu'était la Terre à grand renfort d'armes chimiques et de bombes nucléaires. C'est pour cela que je ne voudrais pour rien au monde quitter cette zone encore pure qu'est la campagne.

Je m'appelle Hanna, j'ai 18 ans. Hier, devant la porte d'entrée de la ferme de mon oncle, je regardais le soleil disparaître derrière les champs qui semblaient s'étendre à l'infini. Aujourd'hui, je suis dans l'avion en direction de la ville de mes cauchemards : Paris. Comment je me suis retrouvée là, moi qui hier encore jurait que je ne partirais jamais de chez moi, même pour tout l'or du monde ? En toute franchise, je n'en ai pas la moindre idée. Tout c'est déroulée si vite...

Je me souviens de mon oncle et d'un individu qui ressemblait fort à un rat. La nuit était tombée depuis quelques heures. J'étais assise dans le salon, sur le canapé, et je lisais un livre à la lueur d'une chandelle, quand ils avaient tous les deux fait interruption dans la pièce. Face de rat avait parlé le premier, en faisant de grands moulinets avec ses bras, mais je ne l'avais pas écouté, trop occupée à regarder mon oncle qui était livide. Quand Face de rat s'était enfin tut, mon oncle s'était tourné vers moi, mais sans me regarder dans les yeux et avait dit d'une voix chargée d'émotions et beaucoup plus grave que d'habitude :

- Hanna, tu pars demain pour Paris.

Je n'avais pas su quoi répondre. Des milliers de questions fusaient dans mon esprit. Qu'avais-je fait ? Pourquoi demain ? Qui était Face de rat ? J'ai finalement lâché d'une voix rauque :

- Pourquoi ?

Mon oncle a détourné le regard et Face de rat a entreprit de m'expliquer quelque chose à propos d'un concours et d'un professeur. Mon cerveau était sur pause à ce moment-là, aussi ai-je aquiescé à tout ce qu'il disait, sans pour autant comprendre. Puis il était parti, non sans avoir lancé « À demain ! ». Après, mon oncle s'est assis à côté de moi et a pris mes mains dans les siennes. Je n'ai pu réprimer un léger sursaut : je ne supporte pas les contacts physiques. Mon oncle a eu un sourire peiné, mais il n'a pas retiré ses mains pour autant, et je lui en suis reconnaissante. Il m'a enfin regardé dans les yeux, ses iris bleu marine se heurtant aux miens, gris comme l'acier et a dit :

- Tu te souviens du concours dans le journal ? L'énigme mathématique à laquelle ta tante et moi t'avons encouragée à répondre.

J'ai fait oui de la tête.

- Eh bien tu as réussi, Hanna. Tu es la seule dans le pays à avoir trouvé la solution.

Chapitre 2

Je ne me rappelle pas avoir jamais vu mon oncle aussi sérieux. D'habitude il arbore un large sourire, ses yeux pétillent et il est toujours prêt à lancer une plaisanterie, même quand ce n'est pas du tout le bon moment. Aujourd'hui, ses iris ont des reflets métalliques qui lui confèrent un air sérieux et autoritaire qui ne semble pas fait pour son visage. Ses mains lacérées de griffures dûes à des heures et des heures de travaux dans les champs tremblent très légèrement, mais suffisamment pour que je me rende compte à quel point il est angoissé à l'idée que je parte.

Cette crainte remonte à quelques années avant ma naissance. La soeur de ma tante, Henriette Delcourt était diplomate, ce qui impliquait bien sûr qu'elle voyage un peu partout dans le monde. Un jour qu'elle était aux côtés de la Chancelière Allemande pour un trajet en avion jusqu'en Angleterre, leur appareil s'est écrasé au milieu de l'Atlantique. Mon oncle et ma tante ont assisté à l'événement en direct à la télévision. Cela les a profondément traumatisés, et ils ont juré de ne plus jamais monter dans un avion. Leur serment n'a pas été trop dur à respecter, car les voyages en avion sont désormais réservés aux plus riches. Et par je ne sais quel miracle, mon voyage jusqu'à Paris se fera en avion.


Ma tante est une grande femme, sèche, calculatrice mais protectrice envers les gens qu'elle aime. Elle mesure une demie tête de plus que mon oncle, ses cheveux sont noirs et raides, ses yeux marrons donnent l'impression de pouvoir lire au plus profond de vous, ses lèvres fines sont pincées et elle se tient raide comme un piquet, aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur.

C'est elle qui m'a conduite à l'aéroport de la ville la plus proche, à une quarantaine de kilomètres de chez nous. Sa voiture est une sorte de tacot vert foncé, qui avance en pétaradant au milieu d'un nuage de fumée. Nous sommes arrivées au bout d'une demi-heure de trajet sur des routes défoncées de campagne devant un bâtiment délabré, relié à une seule piste de décollage et ne possédant que deux ou trois appareils inaptes à faire des vols internationaux mais suffisants - en tous cas, je l'espérait - pour réaliser un petit trajet de rien du tout en direction de Paris.

Face de Rat nous attendait dans le hall, vêtu d'un costume noir qui semblait plus adapté pour un bureau que pour le hall poussiéreux d'un aéroport campagnard. Assis sur un des sièges sur lesquels les passagers patientaient il y des années en attendant leur vol, il consultait une tablette numérique. Lorsque nous entrâmes, il se leva, serra poliment la main de ma tante et la mienne, et récita quelques formalités d'usage. Ce fut à ce moment-là que j'appris qu'il s'appelait en fait Roger de Lestrange. Il nous fit comprendre, de par son agitation et ses phrases brèves que le temps était compté. Je fais rapidement mes adieux à ma tante et, ne sachant pas quand je rentrerai, je me contentai de dire «à bientôt». De Lestrange et moi montâmes dans l'appareil, laissant ma tante rentrer seule. Le pilote, un jeune homme d'une vingtaine d'années à la peau noire nous gratifia d'un sourire aimable lorsque nous passâmes devant le cockpit. Je remarquai aussi qu'il n'y avait pas de copilote.

Il n'y avait que quatre siège à l'intérieur et la moitié n'avait plus de ceinture de sécurité. Je m'éfforcai de ne pas penser aux masques à oxygène et aux probabilités que l'on ait un accident. L'avion entier semblait venir tout droit de la casse.

De Lestrange et moi, nous asseyâmes face à face, près des hublots. Si mon siège avait une ceinture, le sien n'en n'était pas pourvu ou alors il ne la mettait pas volontairement. Ma tante m'avait souvent raconté qu'avant, dans les avions, une hôtesse venait s'assurer que tout allait bien et vous proposer des rafraîchissements. Le pilote, lui, souhaitait un bon vol aux passagers et vesait un petit discours. Il n'y eut rien de tout cela. L'avion décolla presque sans prévenir et je fus plaquée au fond de mon siège, le souffle coupé.

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