Théâtre populaire
Au IXème siècle, au moment des grandes fêtes religieuses, avaient leu dans les Églises de véritables représentations dramatiques, racontant les principaux épisodes de la vie de Jésus Christ. Plus tard, du XIème au XIIIème siècle, ces offices dramatisés vont abandonner le sanctuaire intérieur et les parvis des Églises. Pour aider le peuple à suivre l'action et à en comprendre l'intrigue, un meneur de jeu donnait les explications utiles. Ce théâtre essentiellement populaire et religieux a disparu à la fin du XVème siècle pour ne renaître qu'au XXème siècle. Au XIIème siècle, les « baladins » et les « faiseurs de farces » jouaient dans toute l'Europe et dans les lieux fréquentés par beaucoup de public, comme lors des pèlerinages. Les scènes étaient jouées devant le public et en plein air par des jongleurs qui ont été les instigateurs du théâtre comique dans les villes. Le jongleur joue seul, même s'il y a plusieurs personnages sur scène, il est le seul à jouer l'action. Le but principal du jongleur est d'amuser son auditoire. Au début, il raconte en utilisant la 3ème personne du singulier, puis l'identification fait son apparition et le jongleur parle à la 1ère personne du singulier : c'est la source du comique.
Il y avait des mystères mais aussi toute une tradition de fêtes avec des carnavals et des défilés, il y avait aussi des fêtes de fous, durant lesquelles on se déguisait et on pouvait faire presque tout ce que l'on voulait. Lors de ces fêtes, on tolérait certaines paroles et certains mœurs, que l'on n'aurait peut-être pas acceptés en temps normal. Ces fêtes pouvaient varier selon les pays : En Angleterre, par exemple, il y avait des « pageants » qui étaient des théâtres ambulants qui se déplaçaient dans des roulottes subtilement construites. Elles avaient deux étages : le premier était les loges des jongleurs et le second était l'aire de jeu, afin que le public les voit bien. Aux Pays-Bas, cette sorte de théâtre s'appelait des « wagen ».