Seppuku
Le terme japonais "seppuku" (appelé aussi hara-kiri) désigne le rituel de suicide honorable pratiqué par les samouraïs dans différentes circonstances. Il consiste à s’éventrer en suivant une cérémonie précise.
Sommaire
Apparition du rituel
Premier seppuku
La légende veut que le samouraï Minamoto no Tametomo soit le premier à avoir commis le Seppuku en s'ouvrant le ventre en 1156 après avoir tenté un coup d'état contre la capitale.
Origine
Cette pratique trouve son origine en Chine où elle était employée par les femmes lorsqu’elles étaient accusées de porter le bébé d'un autre homme que leur époux afin de prouver qu'elles n'étaient pas enceintes et garder leur vertu intacte. Elles s'ouvraient alors le ventre de désespoir afin de prouver leur fidélité.
Un rituel codifié
déroulement
Minamoto no Yorimasa est le premier dont on a une description détaillée du seppuku : après sa défaite à la première bataille d'Uji en 1180, Yorimasa s'est retiré dans la salle du Phénix du temple du Byōdō-jin, a écrit un poème ( jiseiku) au dos de son étendard, avant de prendre son poignard et de s'ouvrir le ventre. Cette façon de procéder a codifié le seppuku.
un suicide devenu un châtiment
Le seppuku est ajouté aux deux autres formes de sentences de mort : l’étranglement et la décapitation (cette forme non accompagnée du seppuku était considérée comme le pire des déshonneurs). Mais c’est seulement sous le shogunat des Tokugawa qu’il est codifié et institué comme un système pénal. Les peines imposées aux samouraï à l’époque étaient divisées en cinq catégories :
- hissoku : isolement en pénitence
- heimon : réclusion au domicile (50 à 100 jours)
- chikkyo : réclusion dans la solitude (retraite temporaire ou permanente jusqu’à la mort)
- kai-eki : mort civile (retrait du nom du condamné de la liste des samouraï)
- seppuku
La dernière peine était accordée au guerrier uniquement s’il en était considéré comme digne. Il utilisait alors son deuxième sabre (le plus court) : le wakizashi.
Ainsi, les gens du peuple et les femmes ne pouvaient se faire seppuku. Cependant, les femmes nobles et les femmes de samouraï pouvaient se trancher la carotide avec un tantô (un couteau) après s'être attaché les jambes afin de garder dans la mort une attitude décente. Cette forme de suicide s'appelle jigai.
Le peuple japonais a toujours été très soucieux des formes et tout est régi par une grande discipline. Il est donc normal que le seppuku ait été codifié en cérémonie.
La différence entre hara-kiri et seppuku
La différence est que hara-kiri est un mot employé par les Français et seppuku par les samouraï. Le mot « seppuku » est d’origine chinoise car au Moyen Age, les hommes éduqués écrivaient en chinois (avec les kanji, idéogrammes) alors que « hara-kiri » est typiquement japonais. Mais les deux mots signifient la même chose : s'éventrer.
hara signifie "ventre" et kiri signifie "couper" ; seppuku signifie se couper le ventre.
Le Jiseiku
Lors du rituel, le samouraï compose souvent un poème d'adieu, le jiseiku.
Comme je serai heureux
de me réveiller une deuxième fois
d'un somme dont le rêve de ce monde serait le ciel de l'aube.
Tokugawa Ieyasu
Sources: