Peinture au Moyen-âge

La peinture du Moyen-âge étudiée dans cet article se développe du Ve au XVe siècle, dans la partie du monde appelée "Occident féodal" (aujourd'hui, l'ouest du contient européen). 

Principalement religieuse, elle permet de diffuser la religion chrétienne et d’instruire ceux qui ne savent ni lire, ni écrire. Les peintures sont surtout présentes dans les églises, complètement couvertes d’œuvres. En plus des tableaux, les artistes peignent les murs et les façades des monuments de couleur éclatantes et symboliques. Beaucoup de ces peintures murales se sont effacées avec le temps. Des restaurateurs tentent aujourd'hui de sauver ces œuvres anciennes, tandis que les tableaux les plus célèbres se trouvent dans les musées du monde entier.

Les techniques

Les principaux endroits pour peindre au Moyen-âge étaient les églises, les chapelles ou les cathédrales.

Au Moyen-âge il y avait beaucoup de techniques pour peindre:

La Fresque

La technique de la fresque date de l’Antiquité. Elle consiste à peindre directement sur le mur frais, avec un mélange de pigments et de colle à base d’œuf et d’eau pour que la peinture reste sur le mur. Comme ça, elles se conservent pendant plusieurs siècles. Cette technique était très utilisée en Europe à l’époque romane (Xe et XIe siècle).

L'enluminure

Une enluminure est un dessin ou une illustration faite à la main dans un manuscrit. L'étymologie du mot est ¨illuminare¨ qui signifie en latin rendre lumineux, éclairer. C’est une technique artistique très utilisée au Moyen-âge.

La peinture sur bois

La peinture sur bois est une technique qui se fait sur un panneau (support en bois). Les polyptyques* sont peints sur bois. Le peintre y applique des pigments de couleur mélangés à de l’huile. Il y a beaucoup d’exemples très célèbres de ce type de peinture comme “La Joconde” de Léonard de Vinci.

*polyptyques: peinture réalisée sur plusieurs pan (panneau) qui sont mobiles ou non .

Les objets utilisés pour peindre:

Au Moyen-âge, les pinceaux existaient déjà. Les peintres achetaient ou récoltaient dans la nature leurs pigments de couleurs. Les tubes de peinture n’existait pas encore. On mélangeait les pigments avec de l’huile ou de l’œuf pour en faire de la peinture liquide.

Les couleurs

Au Moyen-âge, les peintres devaient faire eux-mêmes leurs pigments à partir de végétaux, de minéraux, d'épices et même d’animaux. Le bleu se faisait avec de l’indigo (plante) et le noir se faisait avec du charbon de bois. Pour faire du rouge, on utilisait du dioxyde de plomb qui donne de l’orange ou du sulfure de mercure qui donne un rouge foncé. Le jaune était créé à partir du soufre ou de l’arsenic. Les pigments jaunes, bruns et rouges étaient faits à partir de la pierre. Enfin, le violet était fait avec du tournesol et le vert provient du cuivre. Les peintres pouvaient y ajouter du sable ou de l’oxyde de fer pour varier les intensités des jaunes, des rouges et des bruns.

Les peintres utilisaient cinq couleurs principales qui apparaissaient parfois seules ou en combinaison. Ces couleurs sont le jaune, le bleu, le noir, le blanc, le rouge et le vert. Elles sont chacune associées à des vertus symboliques, c’est-à-dire à des qualités ou des défauts que les peintres utilisaient dans leurs œuvres.

• Le jaune : Sa qualité est la richesse. Son défaut est l’avarice.
• Le rouge : C’est une couleur très orgueilleuse et qui veut se faire voir. Ses qualités sont la force et le courage. Son défaut est l'orgueil.
• Le bleu : C’est la couleur préférée des Européens. Ses qualités sont la loyauté et la justice.

Les peintres

Au Moyen- âge, les peintres étaient considérés comme de simples artisans. Peu à peu, ils progressent et prennent le statut d’artiste. Ils étaient souvent des artistes multiples comme André Beauneveu qui était peintre, enlumineur, sculpteur et architecte.

A cette époque, les peintres travaillaient pour les rois et les princes. Il y avait aussi des mécènes, des gens riches qui aidaient économiquement les peintres sans rien leur demander en échange.

Ils recevaient des commandes, parfois de gens importants. Par exemple, Botticelli travailla pour Dante Alighieri, un poète important de l'époque.

Ils travaillaient souvent dans des ateliers avec plusieurs peintres et apprentis sous leurs ordres. Ils apprenaient leur métier aux apprentis et leurs commandes dépendaient aussi de leurs assistants.

Au Moyen-âge, l’art était un outil d’éducation pour les croyants, c’est ainsi qu’une bonne partie du travail des peintres était consacrée à l’église.

La peinture flamande

La peinture flamande est l’ensemble des artistes des pays de langue flamande avant la constitution de la Belgique. Elle date de la fin du XIVe siècle. Ce qui différencie la peinture flamande de la peinture italienne est qu’elle a beaucoup plus de détails (bijoux, fourrures et tissus), ce qui la rend plus réaliste. Elle se développe en Flandre, en Brabant et en Bohême (aujourd'hui, la Belgique et les Pays-Bas).

Elle est surtout connue grâce à ses premiers peintres, que l’on appelle les “primitifs flamands”. En voici trois exemples majeurs:

Jérôme Bosch est né vers 1450/1460. Il a commencé en dessinant des modèles de vitraux et des cartons de tapisseries. L'une de ses œuvres les plus connues est “Le Jugement dernier”.

• 

  Les époux Arnolfini

Jan Van Eyck peint des œuvres réalistes sur les bourgeois dans leur lieu de vie comme son oeuvre ‘’Les époux Arnolfini’’ qui est une nouveauté picturale (qui se rapporte à la peinture) avec sa représentation d’un intérieur réel où la lumière délicate fait briller un miroir et un lustre. C’est le premier peintre à utiliser de la peinture à l’huile. Il est né en 1390.

Roger van der Weyden est né en 1399/1400. C'est le fils d’un couturier. Il obtient le titre de maître de Tournai (car il est originaire de la ville de Tournai en Belgique). L’une de ses œuvres les plus connues est ‘’Adoration des Rois’’.

La peinture italienne

La peinture italienne à une place exceptionnelle dans l’histoire de l’art puisque l'on affirme que la Renaissance artistique commence en Italie au XIVe siècle avec certains des peintres les plus importants dans l’histoire de l’art. Les peintures Italiennes ont souvent pour thèmes la Chrétienté ou la mythologie grecque. Voici trois exemples de peintres très connus de cette période de l’histoire de l’art :

- Léonard De Vinci: peintre, sculpteur, architecte et homme de science italien, il est né à Vinci en 1452 et mort à Amboise en 1519.

“Le baptême du Christ” est un tableau commencé par Andrea del Verrocchio qui était son maître et terminé par Léonard de Vinci entre 1472 et 1475. Il représente Saint Jean-Baptiste donnant le baptême au Christ.

- Botticelli: né à Florence (Italie) le premier mars 1445 et mort à Florence le 17 mai 1510.

“La naissance de Vénus” est l’un des meilleurs tableaux de Sandro Botticelli peint vers 1484-1485 et qui est maintenant conservé à la Galerie des Offices à Florence.

- Giotto: peintre, sculpteur et architecte, il est né en 1267 ou 1266 à Vespignano ou Romignano, et mort le 8 janvier 1337 à Florence.

“La fuite d'Egypte” (1304-1306) montre Marie et Joseph fuyant Bethléem pour l’Égypte.

La conservation et restauration des peintures

Beaucoup de peintures du Moyen-Âge sont actuellement dans des musées. Elles sont très chères et sont conservées avec une lumière et une température spéciales pour ne pas les abîmer.

La “conservation” des œuvres est l’état de l’oeuvre, qui dépend de la technique utilisée pour peindre. Au Moyen-Âge, les peintres utilisaient du bois et pendant la Renaissance, ils peignaient sur une toile. Pour bien les conserver, il faut les nettoyer. Ces nettoyages sont des étapes importantes et délicates de la conservation des œuvres : les poussières peuvent représenter une source d’infestation par les insectes, les vernis anciens mis sur les peintures peuvent les faire devenir toutes jaunes ou les assombrir énormément.

Pour ces peintures si anciennes, des opérations de restauration permettent d’en prendre soin et de pouvoir les soigner lorsqu'elles sont abîmées. Les principaux dégâts sur ces peintures sont l’écaillement des peintures ou les déchirures des toiles.

Les retouches (quand il manque une partie de la peinture) sont strictement limitées: elles se situent exclusivement dans la zone abîmée sans qu’aucun débordement sur l’original ne soit admis. Les restaurateurs n’utilisent pas les mêmes matériaux que le peintre: ces matériaux de retouche sont faciles à enlever pour permettre au prochain restaurateur de les retirer facilement. Pour restaurer les fresques des églises, on bouche les trous avec des produits et on les conserve comme ça.

Exemple de fresque mal conservée:

Sources

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