Matin brun

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Franck Pavloff, Matin brun

Contexte d'écriture:

Il écrit sa nouvelle sur un coup de colère, quand certains élus de droite s’allient au FN pour les élections régionales de 1998. Le texte connaît un second succès lors des élections présidentiels de 2002, et devient un best-seller. L’auteur comme l’éditeur ont renoncé à leurs droits pour permettre une plus large diffusion contre l’intolérance. Vendu à plus d’un million d’exemplaires Matin brun est traduit dans le monde entier.

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ANALYSE :

•Résumé : Le narrateur et son ami Charlie, mènent une vie tranquille en pleine période trouble, la montée d’un régime politique extrême, l’Etat brun. Pour éviter les ennuis, La narrateur et Charlie détournent les yeux des lis qui sont décidés et s’accommodent de ce système (suppression des animaux domestique non-bruns, puis interdiction des livres, des maisons d’éditions et des journaux qui remettent en cause les lois de l’Etat Brun). Mais leur attitude du « soyons lâches » ne suffira plus et conduira le protagoniste à leur propre arrestation, pour avoir eu un animal non conforme à la loi.
•Une structure significative : La nouvelle est en elle-même un analepse (retour en arrière), qui fait revivre a lecteur toutes les étapes de la mise en place du régime autoritaire, jusqu’à l’arrestation du narrateur. Pavloff a utilisé un système chronologique pour rendre compte des différentes étapes structuré par des connecteurs temporels. Le choix du point de vue interne permet au lecteur de vivre ces sensations de l’intérieur. On assiste à une détérioration graduelle de l’amitié. La nouvelle se termine par une indifférence mutuelle : lorsque son ami se fait arrêter, le personnage ne s’inquiète que pour lui-même. Il ne ressent que de la peur pour lui-même. L’amitié n’existe plus.
• Une métaphore de la « peste brune » : le récit met en évidence l’envahissement progressif de la vie du narrateur par la couleur brune ; elle renvoie à des références historiques telles que la peste brune, nom donné au nazisme pendant la guerre, et au chemise brunes (S.A)
•L’efficacité de l’apologue : (récit bref à valeur morale et d’une portée universelle)
− le genre de la nouvelle, à l’action resserrée, permet de centrer sur l’essentiel.
− En choisissant une situation d’énonciation, très flou, l’auteur donne à son récit une portée universelle.
− Par cet apologue, qui dénonce l’installation d’un système totalitaire isolant l’individu, l’auteur nous invite à réfléchir à la lumière de notre passé. Son récit est un appel à une prise de conscience personnelle pour ne pas recommencer nos erreurs, à ne pas nous enfermer, et à être solidaire dans les difficultés.