La nouvelle-France vers 1745
En Nouvelle-France, la colonie est divisée en grandes bandes de terres, longues et étroites, qui font face au fleuve Saint-Laurent ou à un autre cours d'eau. Le territoire est organisé de cette façon parce que les cours d'eau sont nécessaires pour l'agriculture et facilitent les communications.
Les terres sont d'abord données à des seigneurs par le gouverneur et l'intendant. Sur la seigneurie, le seigneur se garde un domaine où il fait cultiver la terre et construire un manoir. Tout près, il conserve un terrain pour l'église de la paroisse. Quelques années plus tard, des marchands, des artisans et un notaire viendront s'établir près de l'église. Un village est né.
Le seigneur construit aussi un moulin où les paysans apporteront leur blé pour faire de la farine. Il faut aussi laisser une « terre de la commune ». Les habitants de la seigneurie (les censitaires) pourront y faire brouter le bétail.
Un colon, comme Nicolas Choquette, doit donc demander une terre à un seigneur avant de s'établir. Nicolas reçoit une «censive» (une terre) pour laquelle il devra payer une rente (un loyer) à chaque année au seigneur.
Lorsqu'il a reçu sa terre, Nicolas loge chez un voisin pendant un an ou deux. Il doit défricher sa terre avant de commencer à cultiver. Il faut couper les arbres, enlever les pierres, arracher les souches (la base des arbres avec leurs racines).
Après deux ans de travail, Nicolas a construit sa première maison et une grange, faites de bois. Quelques années plus tard, il construit une nouvelle grange pour entreposer ses récoltes et ses outils de travail de même qu'une étable où il garde quelques animaux, comme des vaches, des cochons, des poules et des chevaux.