Bête du Gévaudan

La Bête du Gévaudan

Qui était la bête du Gévaudan?

La bête de Gévaudan a tué beaucoup de personnes dans la région du même nom. L'identité de cette bête n'est pas claire: était-elle un loup ou un assassin? Il n’y a pas suffisamment d'informations pour répondre à cette question.

Le Gévaudan

Le Gévaudan est une région qui se situe dans le sud de la France, à la limite du Languedoc et de l’Auvergne.

Victimes

Les attaques commencent le 1er juillet 1764 et se terminent le 12 juin 1767. Sur cette période, la bête tue 99 personnes.

DATE	NOMBRE DE VICTIMES	IDENTITÉ DES VICTIMES
1er juillet 1764	1	Jeanne-Boulot, quatorze ans
Août 1764	2	?
Septembre 1764	5	?
Janvier 1765	11	?
Février 1765	6	?
2 décembre 1765	2	Enfants
21 décembre 1765	1	Agnès Mourgues, onze ans

Les attaques et les morts ne s'arrêtent pas jusqu’au 19 juin 1767, jour où un loup énorme est tué. Parmi les victimes, la plupart sont des femmes et des enfants. Les corps sont méconnaissables.

Déroulement des faits

Tout commence en 1764 avec quelques attaques sur des vachers (personnes avec des troupeaux de vaches), puis les victimes se suivent: Jeanne Boulot, âgée seulement de 14 ans, est massacrée. Les morts continuent, et six mois après les premières attaques, les habitants demandent l’autorisation d'utiliser des armes. Ils organisent des groupes de chasse contre les loups. Le capitaine Duhamel envoie ses dragons (chasseurs) et le roi plusieurs personnes pour aider à capturer la bête mais aucune ne réussit. Le 24 juillet 1765, Antoine de Beauterne, un des envoyés du roi, relève une empreinte près d’une victime. Du 16 septembre au 30 septembre 1765, une très grande chasse au loup se déroule et les attaques s'arrêtent. Tout le monde croit que cette horreur est finie, mais le 2 décembre 1765, deux enfants sont assassinés et les agressions recommencent. Jean de Chastel, un fermier, tue un très grand loup le 19 juin 1767 et sa louve le 27 juin. Les assassinats cessent définitivement.

Loup ou assassin?

Loup ou assassin? Deux théories s’opposent pour répondre à cette question. La première, accuse un loup de tous ces massacres. La deuxième, cependant, accuse un être humain, un assassin, de commettre ces crimes. On ne sait pas ce qui est vrai ou pas mais, curieusement, on attribue à la bête des caractéristiques humaines: elle se tiendrait sur deux pattes et semblerait comprendre ce que l’on dit. En plus, les loups n'ont pas l’habitude de décapiter leurs victimes, et dans la plupart des cas, on trouvait les victimes sans tête et la plupart des cadavres était de jeunes femmes et des enfants. En tout cas, à l'époque, la première théorie était la plus crue et les loups ont été tués, même s’ils n'étaient peut-être pas les coupables…

Sources

Hourtolle, Colette. Des loups ravissantes. BT2. Nouvelle série, 04/1998, 008, p.4-63 :

Desurmont, Sébastien / Borgeaud, Antonin. La France des mystères et des croyances : le Massif central. Géo (Ed. française), 02/2017, 456, p.112-127 (Geo 2017 n 455-466)

La bête du Gévaudan. BT, 09/1987, 0990, 32-37 : (BT 970-1041)

PEJU, Pierre. Le Monstrueux. Gallimard, 2007. Giboulées.