Arnold Schönberg
Arnold Schönberg est un compositeur et peintre du XXe siècle.
Sommaire
Fiche d'identité
- Nom : Arnold Franz Walter Schönberg
- Né le 13 septembre 1874 à Vienne (Autriche)
- Mort le 13 juillet 1951 à Los Angeles
- Nationalité : américaine
Sa vie
Parmi les musiciens juifs Arnold Schönberg est le plus critiqué de tous. D'abord il n'aurait jamais admis d'être ainsi catalogué, lui qui tendait vers l'universel et non le communautarisme. Mais son rapport tenaillé de culpabilité envers le judaïsme, son judaïsme de remords, le place un peu dans cette sphère. D'abord il fut aussi bien un musicien, autodidacte d'ailleurs, qu'un peintre et un théoricien de génie. Compositeur autrichien naturalisé américain, né le 13 septembre 1874 à Vienne et mort le 13 juillet 1951 à Los Angeles pourrait-on résumer en guise de raccourci de toute une vie. "Je suis un conservateur qu'on a forcé à devenir révolutionnaire" ainsi se définit Schoenberg, le compositeur qui mit au point le dodécaphonisme sériel (méthode de composition avec douze sons n'ayant pas de rapport de domination entre eux), et qui va bouleverser toute la musique à venir. Le style musical de Schoenberg évolua du post-romantisme au dodécaphonisme. Schoenberg apprend très tôt à jouer du violon et du violoncelle, mais, dès l'âge de seize ans, suite au décès de son père, il doit prendre un emploi dans une banque. Il continue à pratiquer la musique de chambre. Ses références musicales sont celles de Wagner et de Brahms.
Un survivant de Varsovie
L’œuvre de Schoenberg pourrait symboliser ce double engagement artistique et religieux ainsi que ces conséquences. Il s'agit d'un petit oratorio de six minutes pour récitant, chœur d'hommes à l'unisson et orchestre. Schoenberg l'écrivit presque d'un seul jet en moins de dix jours en août 1947 bouleversé par le récit d'un rescapé de la Shoah. C'était une commande de la fondation Koussewitzky. Un jeune juif rescapé du ghetto de Varsovie est en fait une recomposition de plusieurs récits. Schoenberg revenu à sa foi d'origine, le judaïsme et exilé aux États-Unis a le judaïsme du remords et le syndrome du survivant. Infidèle à son peuple, il le rejoint à nouveau par l'antisémitisme subi et le devoir absolu de solidarité envers tous ces gens partis en fumée ou abattus dans les tranchées.
Caractéristiques générales de l’œuvre : Cette pièce d'un seul tenant joue sur le côté émotionnel de l'interprétation avec l'emploi d'un récitant. Pour évoquer et ressentir l’horreur de la situation vécue par le rescapé, Schoenberg utilise différents moyens :
- Un récit proche de la réalité et parlé avec conviction : technique du Sprechgesang.
- un mélange de parler/chanté.
- Choix de mêler 3 langues dans le but de mettre en valeur, de donner plus d’intensité à chacun des personnages, auxquels il a aussi associé une idée musicale.
L’œuvre
L’œuvre est tout entière dramatisme : trois langues se mêlent :
- L'anglais du narrateur ou l'observateur impuissant
- L'allemand avec un fort accent berlinois (Schoenberg a longtemps vécu à Berlin) pour le sergent nazi
- L'hébreu pour la prière finale
Chaque partie a son principe musical :
- Fanfare pour le nazi
- Parlé chanté instable et arythmique pour le narrateur héros des souffrances
- série dodécaphonique pour le chant en hébreu
Ce qu'il faut en retenir
Et comme dans toute son œuvre religieuse va éclater la prière qui sauve, le Schéma israël. Cette œuvre forte, devenue à la musique ce que Guernica de Picasso est à la peinture, est la plus emblématique des liens de Schoenberg et du Judaïsme.