Léo Major : Différence entre versions
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− | Léo Major est le fils aîné d'Achille Major et d'Amanda Sévigny, |
+ | '''Léo Major''' est le fils aîné d'Achille Major et d'Amanda Sévigny, ils ont 12 autres enfants. Il est Canadien, plus précisement Québecois. Il a eu un fils nommé Daniel Major. |
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+ | == Enfance et vie familiale == |
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− | + | Sa famille habite au 1351 des Érables en 1924, au 4389 Chambord en 1935, puis sur la rue Frontenac en 1938. |
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− | Au cours des 14 années suivantes, les parents de Léo ont 12 autres enfants. Son père étant souvent parti pendant de longues semaines, œuvrant sur un chantier de construction des chemins de fer, sa mère Amanda élève seule les 13 enfants. Léo subit à cette époque l'expérience traumatisante de son père qui, lorsqu'il revient d'un long séjour à l'extérieur, le bat avec sa ceinture à la suite des récits de sa mauvaise conduite que fait sa mère. Pour une raison qui demeure obscure, Léo est l'unique cible des crises de rage de son père. En plus des sévices, Léo est également soumis à de la violence psychologique, alors que son père le réprimande souvent en lui disant qu'il n'est « qu'un paresseux, une mauviette et un peureux qui ne pourra jamais réussir dans le monde compétitif d'aujourd'hui »4. Dans les années 1920, son père Achille devient protestant. Léo va étudier à l'école anglaise jusqu'à l'âge de 14 ans. |
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− | À 14 ans, au cœur de la Grande Dépression, Léo quitte le domicile familial après une altercation avec son père pour aller vivre avec sa tante Annie et son oncle Émile Major, également résidents de Montréal (et parents du chanteur Aimé Major). Après un certain temps, il va habiter dans une ferme avec un couple sans enfant qui le traite comme leur fils. Il travaille comme agriculteur dans cette famille. |
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− | En 1938, Léo se trouve un emploi comme travailleur de construction à la gare centrale de Montréal, alors en chantier sur le site de l'ancienne gare, près du centre-ville. Il y travaille physiquement et effectue des quarts de 9 à 10 heures par jour, six jours par semaine. Ne ménageant pas ses efforts, Léo force l'admiration de son contremaître, qui remarque vite le penchant du jeune homme pour les missions difficiles et dangereuses ; Léo hérite ainsi du dynamitage de trous dans la roche, afin de consolider les pieux qui doivent soutenir les murs et les planchers du bâtiment. |
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− | Léo Major s'enrôle en juillet 1940 à l'âge de 19 ans5. Il est affecté dans un premier temps au Royal 22e Régiment et deux jours plus tard, lorsqu'il apprend que le Régiment de la Chaudière est le prochain à être envoyé en Europe, il demande et obtient son transfert à cette unité. Il reçoit son premier entraînement à la base des Forces canadiennes Valcartier près de la ville de Québec. |
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− | Le 22 septembre, il quitte Valcartier pour Sussex au Nouveau-Brunswick, et y poursuit son entraînement jusqu’au 19 juillet 1941 alors qu’il s’embarque avec le Régiment de la Chaudière à bord du ''SS Strathmore'' en route pour la Grande-Bretagne. La traversée dure huit jours et, le 28 juillet, le convoi arrive au port de Gouroch, au nord de l’Écosse. Le Régiment prend ses quartiers à Aldershot le 31 juillet. |
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− | Une fois rejoint le Régiment de la Chaudière en Écosse, l'entraînement débute et dure trois ans et demi : de l'aube jusqu'au coucher du soleil, 6 jours par semaine, 50 semaines par année. Léo est l'un des rares à maîtriser la langue anglaise, la majorité des recrues du régiment pouvant difficilement parler cette langue. Il progresse rapidement dans les unités d'entraînement de la base militaire. Léo se spécialise dans le tir de précision, la reconnaissance et les opérations de commando. Il se révèle avoir des excellentes capacités visuelles, auditives, d'infiltration et d'endurance. Durant son temps libre, il s'entraîne à la boxe. |
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− | C'est durant cette période qu'il se lie d'amitié avec Willy Arsenault, un soldat canadien-français de Montréal. |
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− | Léo Major participe au débarquement de Normandie le 6 juin 1944 sur la Juno Beach avec le Régiment de la Chaudière, alors que les troupes canadiennes-anglaises du Queen's Own Rifles of Canada sont clouées au sol. Avec cinq autres soldats du Régiment de la Chaudière, Léo détruit une partie du mur d'un bunker abritant un nid de mitrailleuses allemand en posant une mine Bangalore. Le bulldozer accompagnant son régiment fait une brèche dans le mur et les soldats canadiens surprennent une douzaine de soldats allemands et les font prisonniers. |
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+ | En raison des mauvais traitement de son père, il va vivre avec sa tante Annie et son oncle Émile Major, à 14 ans, à [[Montréal]]. Après quelque temps, il va habiter dans une ferme avec un couple où il travaillera comme [[agriculteur]]. |
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− | Plus tard dans l'après-midi, Léo et un soldat sont assignés à une mission de reconnaissance pour explorer le terrain derrière les collines boisées marquant les lignes ennemies. L'objectif de leur mission est de collecter la position des unités allemandes, leurs forces ainsi que leurs armements et de rapporter ces informations au commandant. |
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+ | == Enrolement == |
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− | Lors de cette mission, ils aperçoivent un Hanomag SdKfz 251, un véhicule blindé allemand semi-chenillé muni d'un canon antichar de 75 <abbr>mm</abbr>, occupé par trois soldats allemands. Les deux éclaireurs quittent la route et se cachent derrière une haie alors que le véhicule arrive sur la route. Ne voyant aucune autre troupe ennemie, ils décident de capturer le véhicule et ses occupants afin de pouvoir les interroger. Au moment où le véhicule passe à leur hauteur, Léo vise et blesse le chauffeur à l'épaule, de sorte qu'il puisse encore conduire le Hanomag pour rejoindre les troupes canadiennes. Au même moment, l'autre éclaireur tire sur le mitrailleur et le tue sur le coup. Le chauffeur blessé et l'autre soldat se rendent alors. |
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+ | '''Léo Major''' s'enrôle en juillet 1940 à l'âge de 19 ans. Il se spécialise dans le tir de précision, la reconnaissance et les opérations de commando. Il a d'excellentes capacités visuelles, auditives, d'infiltration et d'endurance. |
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+ | Durant cette période, il se lie d'amitié avec Willy Arsenault, un [[soldat]] canadien-français. |
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− | Les soldats canadiens indiquent par la suite au chauffeur de prendre la direction du quartier général des forces canadiennes, à quelque cinq kilomètres de leur position. Sur le chemin, ils repèrent une section de commandos d'un bataillon anglo-canadien se préparant à traverser un pré. L'un des soldats de cette section porte un transmetteur sans fil. Léo et l'autre soldat font alors des signes en criant, afin que les soldats canadiens comprennent que le véhicule allemand est capturé et mené par des troupes amies. |
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+ | === [[Débarquement de Normandie]] === |
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− | Pendant que les deux soldats racontent la capture du Hanomag, le sergent de la section contacte son bataillon afin de faire préparer des soins médicaux pour le conducteur allemand blessé qui souffre et saigne abondamment. Lorsque Léo arrive au bataillon anglo-canadien avec le Hanomag, les deux soldats sont reçus avec exaltation par la troupe, en raison de la témérité de cette capture. |
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+ | '''Léo Major''' participe au [[débarquement de Normandie]] le 6 juin 1944. Avec cinq autres soldats, Léo détruit une partie du mur d'un [[bunker]]. Le bulldozer fait un trou dans le mur et les soldats canadiens surprennent une douzaine de soldats allemands. Ils deviennent alors leurs prisonniers. |
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+ | === Blessé === |
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− | Le commandant en chef du bataillon demande alors à Léo de leur céder le véhicule capturé. Léo refuse : « Non monsieur, nous refusons de faire cela car nous avons capturé ce véhicule, de même que tous ceux et ce qui s'y trouve ; nous allons le remettre au commandant de notre régiment, le major Gustave Tascherau »6. Léo apprend quelques jours plus tard que le véhicule contenait des transmetteurs sans fil et plusieurs livres-codes servant aux communications cryptées ennemies. |
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+ | Dans l'explosion, Major est blessé à l'œil gauche. Le médecin qui le soigne lui déclare qu'il ne pourra plus aller à la guerre, mais Léo est contre. Il refuse donc d'être évacué. Il continue son service comme éclaireur et tireur d'élite. |
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+ | === Héros québecois === |
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− | Le 24 juin 1944, Léo et quatre soldats sont affectés à une mission de reconnaissance des lignes ennemies lors de la bataille de Caen. Ils arrivent face à face avec une patrouille de la 1re Panzerdivision SS Leibstandarte SS Adolf Hitler composée de cinq soldats allemands. |
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+ | Parmi ses nombreux exploits, il a arrêté 93 soldats allemands à lui seul. La ville aurait été complétement détruite, mais grâce à lui elle a été sauvée. |
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+ | === Anonymat === |
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− | Les soldats canadiens tirent sur la patrouille et tuent quatre soldats allemands sur le coup. Le cinquième soldat, mortellement blessé, réussit à lancer une grenade au phosphore. Dans l'explosion, Major est blessé à l'œil gauche. Il est par la suite transporté dans un hôpital de campagne afin d'être examiné. Le médecin qui le soigne lui déclare : « Mon ami la guerre est finie pour vous. Vous allez retourner en Angleterre. », ce à quoi Major répond : « C'est impossible monsieur, je suis un tireur d'élite dans ma section, ils ne peuvent fonctionner sans moi ; mon œil droit est parfait et c'est l'œil que j'utilise pour le tir de précision ». Il refuse d'être évacué. Le médecin le renvoie à son unité après lui avoir fait un bandage avec un élégant cache-œil. Selon lui, « il ressemblait à un pirate »5. Léo continue son service comme éclaireur et tireur d'élite7. |
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+ | Selon son fils, Daniel, le fait que son père (Léo) était québecois et un peu rebelle pourrait expliquer l'anonymat de ce héros. |
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− | Pendant la bataille de Normandie, il détruit un char d'assaut Panzer dans le village de Rots et élimine les SS qui tendent une embuscade à une escouade du Régiment de la Chaudière. |
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+ | !Sources: |
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+ | |https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9o_Major |
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+ | |https://www.journaldemontreal.com/2021/11/11/leo-major-le-heros-de-guerre-rebelle-du-quebec-1#:~:text=Parmi%20ses%20plus%20hauts%20faits,ville%20de%2050%20000%20habitants. |
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+ | |- |
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+ | |https://www.journaldequebec.com/2021/11/10/le-soldat-leo-major-anonyme-parce-quil-etait-francophone |
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+ | |} |
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+ | [[Catégorie:Information_et_documentation]] |
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− | https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9o_Major |
Version actuelle datée du 2 novembre 2022 à 22:41
Léo Major est le fils aîné d'Achille Major et d'Amanda Sévigny, ils ont 12 autres enfants. Il est Canadien, plus précisement Québecois. Il a eu un fils nommé Daniel Major.
Sommaire
[masquer]Enfance et vie familiale
Sa famille habite au 1351 des Érables en 1924, au 4389 Chambord en 1935, puis sur la rue Frontenac en 1938.
En raison des mauvais traitement de son père, il va vivre avec sa tante Annie et son oncle Émile Major, à 14 ans, à Montréal. Après quelque temps, il va habiter dans une ferme avec un couple où il travaillera comme agriculteur.
Enrolement
Léo Major s'enrôle en juillet 1940 à l'âge de 19 ans. Il se spécialise dans le tir de précision, la reconnaissance et les opérations de commando. Il a d'excellentes capacités visuelles, auditives, d'infiltration et d'endurance.
Durant cette période, il se lie d'amitié avec Willy Arsenault, un soldat canadien-français.
Débarquement de Normandie
Léo Major participe au débarquement de Normandie le 6 juin 1944. Avec cinq autres soldats, Léo détruit une partie du mur d'un bunker. Le bulldozer fait un trou dans le mur et les soldats canadiens surprennent une douzaine de soldats allemands. Ils deviennent alors leurs prisonniers.
Blessé
Dans l'explosion, Major est blessé à l'œil gauche. Le médecin qui le soigne lui déclare qu'il ne pourra plus aller à la guerre, mais Léo est contre. Il refuse donc d'être évacué. Il continue son service comme éclaireur et tireur d'élite.
Héros québecois
Parmi ses nombreux exploits, il a arrêté 93 soldats allemands à lui seul. La ville aurait été complétement détruite, mais grâce à lui elle a été sauvée.
Anonymat
Selon son fils, Daniel, le fait que son père (Léo) était québecois et un peu rebelle pourrait expliquer l'anonymat de ce héros.